La société française des amidonneries Hoffman, issue d'une famille alsacienne, est venue s'installer entre 1870 et 1883, sur le site actuel de S.B.L. qui était à l'époque une blanchisserie.
"Après la bataille de Saint Quentin, Marcoing fut envahi par les allemands. Ils détruisirent, dans la nuit du 31 décembre 1870, le pont de l'Escaut et celui du canal. Ils avaient même décidé de faire sauter le pont de l'Eauette, en face de la place, mais ils y renoncèrent. Ils concentrèrent dans la cour de la blanchisserie devenue ensuite l'usine de la société anonyme française des amidonneries Hoffman, un grand nombre de pièces de grosse artillerie, des obusiers et des projectiles, le tout en vue du siège de Cambrai."
Le 16 janvier 1902, il fut décidé, compte tenu du trafic important, la construction d'un port.
Le projet accepté, moitié à charge de la commune et l'autre partie couverte par la société des amidonneries Hoffman, une subvention de 12000 f., répresentant la part afférente à la commune, est votée le 10 février 1903.
Le "petit port" de Marcoing fut construit et ouvert au commerce en 1905.
En partie utilisé, pour l'importation de riz, par les amidonneries Hoffman.
A l'époque, l'usine employait beaucoup de gens de la commune et était imposante par l'importance de ces bâtiments. Le riz arrivant au port, était acheminé jusqu'à l'usine par des wagonnets tirés par les chevaux et les hommes, traversant l'actuelle résidence de la Bastille.
Une belle et grande maison de maître se trouvait juste à l'entrée du site, à gauche et le moulin de l'Escaut, actuellement face à la ferme de Monsieur Malderet, était exploité par la société.
Pendant la grande guerre, la majeure partie du site a été détruite et l'exploitation n'a pas repris son activité car il y avait d'autres priorités à l'époque, telles que relancer l'agriculture, nettoyer le terres que la guerre a complètement dévastées, inciter à l'élevage des bovins, chevaux, moutons...
Depuis le nom Hoffman, a totalement disparu de notre village, si ce n'est que quelques petites traces comme les ruines du moulin, une partie du soubassement de l'entrée, le château de Talma, qui appartenait à la famille et les initiales "A-H" forgées sur la grille de la maison du directeur de l'époque, rue de la Gare, actuellement propriété de Me Dargoul.
Et bien sur, un souvenir laissé, pour le plus grand bonheur des pêcheurs et des promeneurs, notre "petit port" qui n'aurait, sans doute, jamais existé.
Nous détenons très peu d'informations sur la société Hoffman, n'hésitez pas à nous contacter, si vous possédez la moindre archive ou la petite histoire de vos ancêtres y ayant peut être travaillé.